Olivier Debert : « Seule la vérité du terrain compte ! »

Champion d’Ile-de-France U19 déjà à deux reprises, dauphin de l’ESSG l’an passé, Olivier Debert connait la division mieux que quiconque. A l’aube de se lancer avec envie dans une nouvelle saison, l’éducateur cristolien fait un rapide bilan de l’exercice 2014-15 et compte bien afficher la même réussite dans les résultats et le contenu que lors des 3 dernières saisons…

USCL.FR : Quelle différence peux-tu faire entre la saison dernière qui t’a vue terminer 2ème et la précédente ou tu avais été consacré champion ?

Olivier Debert : « D’abord le nombre de victoires… (rires). Ensuite l’adversité, l’ESSG qui a fini champion avait une équipe supérieure à la nôtre, avec un meilleur collectif et davantage de certitudes dans son jeu. Ils ont logiquement remporté le championnat. Enfin, notre groupe. Il avait des qualités, avec des individualités. Mais ce qui manquait cruellement à l’équipe de l’an dernier, c’était cette absence de leadeurs, ce mental de compétiteur, et un plus grand esprit de groupe. Tout ça, les 95 l’avaient. C’était une véritable équipe. Au-delà du talent, ce sont ces éléments qui font la différence entre une bonne équipe et une très bonne. »

 

USCL.FR : Un mot sur cette génération 97 dont un grand nombre d’éléments était déjà intégré au groupe DH la saison dernière ?

 

O.D : « Bon nombre d’entre eux ont connu le championnat DH l’an dernier. 4/5 ont été alignés régulièrement. Néanmoins tout le monde repart de zéro. A eux de se remettre en question, aucun ne peut revendiquer quelque statut que ce soit. N’oublions pas que les 98, qui ont fait une belle saison l’an dernier, ont été intégrés au groupe DH/DSR. La porte de l’équipe de DH est ouverte aux meilleurs quel que soit sa génération d’âge. Seule la vérité du terrain compte. »

 

USCL.FR : Toi qui connait bien ce championnat, quelles seront les pièges à éviter pour être performant cette année ?

 

O.D : « Le championnat de DH est un championnat difficile et complexe. Il y a une grosse dominante athlétique, de l’intensité, des duels. Beaucoup d’équipes misent sur ces ingrédients et pratiquent un jeu direct. Très peu sont joueuses.  Pour s’en sortir, il faut d’abord être préparé à ça, pour répondre mentalement et physiquement. Une fois que tu es à la hauteur dans ces domaines, tu peux envisager de poser ton jeu. »

 

 

USCL.FR : Comment se passe pour le moment la reprise avec ton groupe ?

 

O.D : « Nous avons repris lundi 17 août. Une reprise en douceur, du travail en aérobie sous toutes ses formes, avec et sans ballons. Après les tests de samedi, elle va s’intensifier davantage, on va rentrer dans le vif du sujet au niveau athlétique. On a récupéré quasiment l’intégralité du groupe. Les joueurs sont à l’écoute, ils intègrent également petit à petit les règles de vie du collectif U19. »

 

USCL.FR : Quel est ton programme de matchs amicaux d’ici le début de saison ?

 

O.D : « J’ai pris très peu de matchs amicaux. Nous irons au Red-Star le 26 août, recevront le FC Mantois le week-end du 30 août, les séniors de l’U.S Alfortville le 2 septembre, et enfin le FC Lilas le 6 septembre. Le championnat reprendra le 13 septembre. »

 

 

USCL.FR : Côté, coulisses, deux de tes anciens joueurs (Gaoussou Sackho et Abdelakh Bennaniba) viennent de signer professionnel au club. Est-ce un aboutissement pour toi ?

 

O.D : « Oui, évidemment. il me tardait vraiment de voir enfin des joueurs issus du club franchir ce cap. En tant qu’éducateur, considérant notre rôle de formation,  c’est une satisfaction d’avoir contribué à cette éclosion. Très sincèrement, à titre personnel, cela me remobilise et donne envie de continuer. Je pense que tous les éducateurs du club, qui les aient eus ou non, ressentent ce sentiment.  Gaoussou et Abdelhak sont des enfants du club, ils sont passés de l’école de foot à l’équipe première. Cela valorise et met en lumière le travail fournit par les éducateurs du club à tous les échelons. »

 

 

USCL.FR : Quels conseils pourrais-tu leur donner toi qui as connu le monde professionnel durant ta carrière ?

 

O.D : « Qu’ils restent eux-mêmes. Je pense que ces deux garçons ont la tête sur les épaules et savent ce qu’ils veulent. Si j’avais un conseil à leur donner, ce serait de leur dire que signer professionnel n’est pas un aboutissement mais une étape. C’est juste un contrat qui transforme ta passion en métier. Qui dit métier dit travail et exigence. Le plus dur est à venir. Ils ont tout à prouver pour exister, s’imposer et enfin le plus difficile, durer… »