Vincent Di Bartolomeo : Nouvelle légende, Nouveau défi !

Vincent Di Bartolomeo et l’USCL, c’est une histoire qui dure ! Après 7 saisons dans le Val-de-Marne, le défenseur de 36 ans est devenu le recordman des matches joués pour le club juste avant d’annoncer qu’il mettait un terme à sa carrière de joueur. Mais que les supporters cristoliens se rassurent, le chouchou du stade Duvauchelle sera bien là la saison prochaine puisqu’il sera l’entraîneur de l’équipe réserve séniors !

Vous voilà recordman des matches joués avec le club, qu’est-ce que ça fait d’inscrire son nom dans la légende d’un club ?

Ça me fait quelque chose, bien sûr ! C’est une vraie fierté de pouvoir se dire que je laisse mon empreinte au club et le fait que ça coïncide avec le dernier match de ma carrière a rendu le truc encore plus fort ! En début de saison, je m’étais dit que cette saison serait la dernière et quand j’ai vu que je me rapprochais de ce record, je l’ai gardé dans un coin de ma tête avec une vraie envie de le battre.

 

Ce record a finalement été battu in extremis sur la dernière journée au point que c’est sur la pelouse du Paris FC que vous avez été mis à l’honneur !

Oui, j’ai tout eu le même jour ! Mon dernier match de joueur, le record et le maillot remis par le Président ! Ça m’a vraiment touché même le Paris FC a joué le jeu ! Le speaker a dit un petit mot sympa au moment où le Président m’a remis le maillot et il m’a carrément enflammé quand je suis entré en jeu. A la fin du match, les joueurs du PFC sont venus me féliciter et j’ai passé 15/20 minutes avec notre kop. Ils m’ont fait une ovation. Je pense qu’ils ont apprécié le fait que je me sois toujours battu pour le club. Ce moment de communion avec eux a vraiment été cool. Je ne m’attendais pas à recevoir autant sur ce dernier match. Ce sont vraiment des souvenirs qui resteront gravés à vie.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre un terme à votre carrière ?

Je ne suis plus tout jeune ! A 36 ans, j’ai eu une carrière bien remplie et peu de grosses blessures. A deux ou trois matches près, j’ai joué 500 rencontres et je boucle ma carrière de joueur sans rien regretter. Il y a eu des moments forts comme mon 1er match pro, à 19ans. Commencer titulaire, avec mon nom dans le dos, pour Châteauroux, mon club formateur, contre le PSG de Benarbia, Christian, Madar et les autres, c’était très fort ! On avait joué à guichets fermés. J’avais eu la sensation de passer de l’ombre à la lumière en un instant. Il y a aussi eu la montée en Ligue 2 avec Créteil. Cette saison, c’était de la folie ! On avait battu plein de records, on avait un groupe extraordinaire avec des super mecs. Il y avait la qualité et une très bonne ambiance. Il y avait TOUT ! Il y a eu aussi une grosse déception avec Créteil, c’est la descente en National. La saison avait été horrible, on faisait beaucoup de réunions et malgré les bons discours et les bonnes intentions rien ne changeait concrètement sur le terrain. J’ai très mal vécu cette saison car en tant qu’ancien beaucoup comptaient sur moi pour que je puisse faire basculer le truc vers quelque chose de positif.

 

Même si votre carrière s’arrête en tant que joueur  vous allez poursuivre votre histoire avec l’USCL puisque vous êtes promis à une nouvelle fonction, n’est-ce pas ?

Oui, je suis le nouvel entraîneur de la « National 3 », notre équipe réserve ! Le coach, Olivier Miannay et Fernand Lopes ont pensé à moi pour remplacer le départ d’Adérito Moreira et j’ai accepté. Mais je suis d’abord passé par une phase de réflexion. Je ne suis pas du genre à accepter un rôle si je ne me sens pas capable de l’assumer et si je ne peux pas être à fond dedans. Ce qui a fait pencher la balance c’est le fait que je sois bien entouré. J’aurai la chance d’avoir avec moi Moïse Boujenfa qui connaît bien les joueurs et Jean-Michel Bridier qui m’accompagnera sur le banc. Les bonnes relations que j’ai eu cette saison avec Stéphane Le Mignan me permettront aussi de travailler en corrélation avec le groupe de National 1. Et puis j’ai toujours été proche de l’équipe réserve. Ces deux dernières saisons, je n’ai assisté qu’à quelques matches mais j’ai toujours été assez présent sur les matches à domicile de la réserve depuis mon retour au club. C’est intéressant d’avoir un œil sur ce qui se passe en dessous et puis ça permet de voir jouer les potes qui n’ont pas été pris avec l’équipe fanion.

 

« C’est un beau défi »

 

Le club vous a-t-il fixé des objectifs particuliers ?

En plus du maintien en National 3, l’objectif est de travailler pour la nouvelle politique sportive du club : faire progresser les jeunes du club pour qu’ils puissent intégrer les entraînements ou les matches du groupe pro. La saison prochaine, j’aurais par exemple un joueur U18 : Momo Soumahourou et quatre U21 avec moi : Idriss Boussaïd, Tristan Montes, Oumar Cheikh Coulibaly et Ahissou Wahmey en plus de l’ossature de la saison 2016/17 que je conserverai. Le but sera aussi de recevoir les pros non-convoqués dans de bonnes conditions pour qu’ils restent dans le rythme de l’équipe première mais aussi et surtout d’avoir toute leur implication et concentration quand ils jouent avec la réserve. C’est un beau défi !

 

On vous sent pressé de commencer cette nouvelle carrière…

Oui, complètement, mais j’ai déjà commencé en fait ! J’ai décalé mes vacances pour préparer la saison prochaine : la composition du groupe, les programmes des matches amicaux, le planning des entraînements, tout a été bouclé pour la reprise de l’entraînement, le 17 juillet prochain. Je vais pouvoir partir me reposer l’esprit tranquille même si j’ai déjà hâte de revenir. C’est un kif de pouvoir continuer à bosser pour le club ! Finir ma carrière sans rien avoir derrière me faisait un peu peur, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai passé le DUGOS la saison dernière. C’est un diplôme qui m’orientait plus vers l’organisation d’un club plutôt que vers le sportif mais je suis vraiment content de continuer l’aventure avec Créteil.

 

Propos recueillis par JG

Photos AFR José Lopes