HISTORIQUE / PALMARES

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1936, L’ANNEE OU TOUT A COMMENCE

Un terrain vague. Des balles de chiffon. Pas de vestiaires et encore moins de tribunes. Début des années 30, on est loin du foot-business et proche de la crise de 29. Premiers rebonds sur les bords de la RN29, à Créteil. A quelques kilomètres de là, le coup d’envoi du premier championnat de football professionnel (1932) est donné. Parmi les engagés, plusieurs clubs franciliens  : le Club Français, le Red Star, le RC Paris et le CA Paris. La banlieue sud veut imiter l’élite. Des jeunes passionnés s’unissent et forment le Club Sportif de Créteil. Rien d’officiel, ni de très stable, juste quelques parties improvisées. Du coup, les plus passionnés s’exilent chez leurs voisins, mieux organisés. Un certain M. Hémon prend alors les choses en main et fonde l’Union Sportive de Créteil. 1936 : Créteil  accouche de ses premiers Béliers.

UN ADN MULTISPORT

Dès sa fondation, l’US Créteil s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire : football, athlétisme, cyclisme…Et pour que le ballon tourne bien rond, la Municipalité prête un terrain agricole au club, au niveau de l’actuelle gendarmerie. Bientôt, l’USC aura même son fief : le Stade Desmont… Et des montagnes à gravir. Pendant près de trente ans, les Béliers se limitent aux divisions inférieures.  Malgré un stade bien rempli (800 places), l’USC ne prend pas son envol. « Le canari papoteur », lui, voit le jour. Dans les années 50, la formation francilienne possède déjà son propre journal.

En 1962, emmené par Hainque, Créteil atteint l’élite en amateur, et accède au Championnat Français Amateur pour une saison… Trois ans plus tard, le club coule en PH, malgré le soutien de la Mairie. Et ce n’est qu’en 1973, qu’il retrouve la Division d’Honneur. L’US Créteil se (re)construit, à l’image de la ville. 

CADEAU EMPOISONNE

Avec la création de la D4, en 1978, Créteil est promu malgré une 7ème place en DH. En 1978/79, après dix journées (une victoire, trois  nuls et six défaites) l’USC traîne en dernière position avant de se mettre en marche. Onzième journée, elle crée l’exploit et bat Senlis, le leader (2-0). C’est  le déclic. Créteil se maintient. Un an passe et le scénario se répète, pas le dénouement.  L’USC est reléguée. Retour à la case départ, la DH. Les Franciliens lèvent le pied et se perdent en chemin. Le public de Desmont devra attendre six saisons avant d’entrevoir une promotion.

LAURENT CATHALA, LE MAIRE NOEL

Le virage s’opère en 1985. Laurent Cathala, député-maire de la ville, prend le Bélier par les cornes. Il veut doter sa ville d’une identité sportive forte. L’US Créteil Football se joint aux clubs omnisports de Créteil (hand, athlé, gym…) pour créer une Société d’Economie Mixte. Pour la section foot, « la mission est de promouvoir le football de développer, parallèlement, l’image de marque de la ville tout en maîtrisant les implications économiques qu’entraîne le sport de haut niveau. » L’USC change de cap, vers le Sud, et délaisse son enceinte pour le Parc Municipal  des Sports – rebaptisé Dominique Duvauchelle, en mémoire du journaliste cristolien décédé peu avant l’inauguration.  Dans la capitale, le Stade Français vit ses dernières heures. L’équipe pro est dissoute et l’USC récupère cinq joueurs.

L’ASCENSION

Entre 1986 et 1988, le club connaît trois promotions successives. Avec, au passage, le titre de champion de France de D4 (86/87). L’USC est admise en classe supérieure lors de la dernière journée. Sa victoire sur Saint-Dié (3-0) la positionne à un point du Red Star. Cette saison-là, les Béliers ont suivi leur bonne étoile. En Coupe de France, les joueurs de Jean-Marc Komano atteignent les huitièmes de finale.  Après avoir éliminé, notamment, les pros du Matra.  1-0 à l’aller. 1-0 au retour.

La saison 1988/89 est celle de l’avènement. L’USC atteint la D2. Redon remplace Komano promu directeur sportif et Jean-Michel Bridier (ex-Rennes) signe chez les Béliers. Créteil démarre bien et assure tranquillement son maintien. Pour parachever leur beau parcours, les Franciliens s’offrent un seizième de finale de Coupe de France. L’année qui suit, ils sortiront un tour plus tôt, mais gagneront une place au classement de D2 (9ème), malgré la valse des entraîneurs. Au coup d’envoi c’est Philippe Troussier qui était aux commandes. Mais après quinze matchs, il est remplacé par Redon, revenu de Lens. En 1991/92, l’USC se perd, un moment. Une pige d’un an en D3.  Le temps de remonter, et de se refaire.