JM Bridier : Se remettre en question

Ce week-end l’équipe réserve cristolienne se rendait à Wasquehal formation également en course pour le titre de vice-champion du groupe de CFA2. Malgré un contenu toujours satisfaisant et des occasions, l’USCL (B) n’a pas su trouver le chemin des filets. Les Nordistes eux n’ont pas raté le coche. En s’imposant 2-0 ils s’adjugent la 2ème place et renvoient les Franciliens à la 6ème position.

USCL : Pour votre dernier match, vous aviez à votre disposition cinq joueurs professionnels. Quel était le visage de votre groupe pour le déplacement à Wasquehal ?
Jean-Michel Bridier :

La composition de l’USCL (B) :
Gardien : Mazuel
Défenseurs : Bong Abbar, Bathiki (Quitadica, 74’), Doumbia
Milieux : Pothin, Ba
Attaquants : Gohiri, Boujenfa, Mokdad, Berrebi (Caseiro, 75’)

Rempl : Ahodikpe, Bachiri, Lafkihi

Cette fois, nous n’avons pas eu de renfort professionnel. Le groupe sélectionné était modifié à 95% par rapport au dernier match. Parmi les 16, seuls Bong et Mokdad réapparaissaient. On peut dire que ces conditions n’étaient pas les meilleures.

USCL : Pouvez-vous nous parler du déroulement du match ?
JMB :
Nous avons choisi un dispositif en 4-2-4 pour gêner Wasquehal qui a eu du mal à trouver ses milieux de terrain. Avec ce dispositif, nous avons récupéré beaucoup de ballons. Pendant 20 minutes, ils n’ont eu aucune solution. Le premier but est arrivé sur une mésentente en défense. Un attaquant s’est saisi du ballon et a pu lober notre gardien (1-0).
Ensuite, nous avons poussé de la 20ème  minute jusqu’à la fin du match. Gohiri se procure deux occasions. Mokdad drible le dernier défenseur et se présente seul face au gardien, et sur corner un défenseur sauve sur la ligne un ballon d’Abbar. Mais malgré toutes ces occasions nous n’avons pas pu égaliser. Pour conclure le match, Wasquehal inscrit un but fabuleux sur un ciseau retourné. Tant pour la construction que pour la réalisation, je dis « bravo ! ».

USCL : Vous semblez frustré par ce résultat…
JMB :
Oui, c’est toujours cette lacune offensive qui me fait peur. Notre contenu est intéressant et les joueurs se sont battus, mais l’essentiel est quand même de marquer. Si on ne marque pas, si on ne conclut pas nos actions, ça devient compliqué. Pourtant, ce n’est pas faute de travailler. Durant la semaine, nous faisons un spécifique attaquant, nous faisons beaucoup d’exercices devant le but. Je peux changer notre système de jeu, mais je ne pourrais pas faire le dernier geste à la place des joueurs. Sur les deux derniers matchs, nous avons eu une bonne quinzaine d’occasions nettes et nous n’avons pas marqué un seul but. Il faut que les joueurs se remettent en question car il y a peut être un manque d’envie.

USCL : Cette stérilité offensive est lourde de conséquence au classement…
JMB :
Nous étions 2èmes il ya quinze jours, aujourd’hui nous sommes tombés à la sixième place car tout est très serré. Je remarque aussi que nous prenons encore un but dans les derniers instants de la partie. Même si ça ne me plait pas, je me demande si je ne vais pas laisser l’initiative à l’adversaire en fin de match, car ça devient énervant.

USCL : Que pensez-vous de cette sixième place ?
JMB :
Le danger du retour dans le ventre mou, c’est de voir le groupe décompresser avant la fin du championnat. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas ce que nous sommes en train de vivre. Bien sûr, je préfère que nous soyons en sécurité plutôt que nous nous battions pour sauver notre peau ! Il va falloir axer maintenant le discours sur des arguments qui touchent directement les joueurs pour les maintenir dans le vif du sujet.

USCL : En parallèle, vous continuez toujours la préparation de la prochaine saison ?
JMB :
Oui, je continue à aller voir des matchs pour voir les joueurs qui pourraient être intéressants. Si j’ai l’accord des dirigeants, je confierai la direction de notre prochain match à Serge Noah pour pouvoir observer un joueur. Aujourd’hui, je suis 6 joueurs  dont trois peuvent selon moi intégrer l’effectif pro. Ce qui complique le recrutement c’est notre statut un peu bancal. En tant que club pro nous n’avons droit qu’à trois mutations, et n’ayant pas de centre de formation nous ne pouvons pas proposer de contrat d’aspirant ou de stagiaire pro. Dans ces conditions, c’est difficile. Il faut que les dirigeants jouent sur le côté financier pour qu’on puisse attirer de bons joueurs.