La course à la ré-investiture

Lundi soir, Créteil-Lusitanos entame, une semaine de campagne décisive. Avant le meeting de Niort de vendredi, le premier rendez-vous est à Duvauchelle. Un débat télévisé face au MHSC du président Nicollin. Une formation à la traîne malgré un budget conséquent mais qui comptera avec un nouvel homme fort : Rolland Courbis.

Il y a quinze jours, Louis Nicollin, le monumental président de Montpellier, poussait une énième gueulante contre ses protégés. Son équipe venait d’arracher le nul (1-1) chez Tours, le bon dernier. Et le scénario tourangeau laissait bien des doutes à Loulou. Une égalisation douloureuse en toute fin de match et un beau cadeau offert par Malm qui marque d’entrée de jeu contre son camp. De retour à la maison, Nicollin met donc le feu à la Paillade. Sous les yeux de son technicien, Jean-François Domergue. Nouvelle crise pour un couple uni depuis presque quatre saisons. Mais cette fois-ci, s’en est trop pour Jean-François. La situation n’est plus viable. Et puis, il y a le retour de Michel (Mézy) à la Mosson. Jean-François sait bien que Louis aime Michel et que Michel aime Louis. Et ce, malgré leurs nombreuses disputes. Mais les ménages à trois, Jean-François n’aime pas ça. Louis, lui, le ménage il connaît. Alors il décide de faire confiance à la famille.

Contre Châteauroux, Ghislain Printant, Pascal Baills et Serge Delmas, les adjoints de Domergue, se voient confier la garde de l’équipe première. Mais le déclic n’a toujours pas lieu. Montpellier s’incline devant son public (1-3) et le MHSC plonge un peu plus la tête sous l’eau.

Loulou a alors une idée. Pour redonner du « courage » à son équipe « sans âme », il décide d’embaucher Rolland. Rolland Courbis. Rolland, comme Loulou, il a une grande gueule. Et lui, c’est un meneur d’hommes. Et puis Rolland il aime bien Michel et Louis puisqu’il le dit : « J’y vais pour eux. » Voilà donc Courbis qui débarque à Montpellier pour une pige de quatre matches. Et l’ex-coach de Domoraud (à Bordeaux et l’OM) le sait bien : « Ce ne sera pas simple mais on fera le maximum pour sauver le club. »

Premier relégable, Montpellier reste sur quatre rencontres sans succès. Les Héraultais n’en comptent d’ailleurs qu’un sur leurs onze derniers matches… Et à l’extérieur, c’est encore pire. Deux victoires en tout et pour tout depuis le début de la saison. La dernière remonte à la 22ème journée (2-1, à Istres).

A deux points de là, les Béliers continuent sur leur lancée. Sept matches sans défaite. Avec un Pataca toujours aussi clinquant. Six buts lors des six dernières confrontations. Trivino s’en amuse presque : « Il rajeuni de match en match. » Et Pataca connaît bien le MHSC. Il a porté pendant cinq saisons le maillot orange et bleu. Son attachement à la ville et son public n’est un secret pour personne. Mais lundi soir, Pataca aura le cœur bleu mais pas de bleus au cœur : « L’histoire entre Montpellier et Pataca fut une très belle histoire. Mais il faut savoir tourner la page. Aujourd’hui, je suis Cristolien. Et s’il faut que Montpellier descende pour que l’USCL se sauve, nous ferons tout pour. » Outre Pataca, Gérard Gnanhouan connaît bien ses adversaires de lundi. Et pour cause, la doublure de Trivino est prêtée par le club Héraultais depuis cet hiver.

Mais le plus revanchard aurait sans doute été Jacques Salze. Natif de Montpellier, « Jacquot » n’a pas été retenu par le club montpelliérain. Buteur à l’aller le jeune défenseur ne pourra pas rééditer son exploit. Il sera suspendu.