Du rêve au cauchemar

Il y a un an, l’US Créteil-Lusitanos réussissait sa plus belle performance aux portes de la Ligue 1. Aujourd’hui, après huit saisons d’affilée en Ligue 2, les Franciliens retombent en National. Un sort scellé lors de l’ultime journée, mais dessiné tout au long d’une saison ratée. Retour sur une longue agonie…

Au début, ça ressemblait à un conte fées. Il était une fois, un petit club de banlieue parisienne. Une formation qui malgré ses 71 ans, vit toujours et encore dans l’ombre d’un jeune géant. Non pas que ce dernier soit franchement brillant ces derniers temps, mais il a de l’allure et de l’argent. Toutes les attentions se tournent donc vers celui que certains appellent même « la danseuse ». Et puis, le long du périph, côté Est, l’US Créteil-Lusitanos tente de percer. Discrètement. L’USCL s’apprête à entamer sa huitième saison en Ligue 2. Des rêves plein la tête. Il faut dire que les Béliers sortent d’un beau périple. La plus belle saison de l’histoire du club. Une huitième place inespérée avec tous les records à la clef. Du coup, en ce début d‘exercice 2006/07, le Président annonce ses ambitions : la montée. Ambitieux. Malgré les départs de nombreux cadres (Aubanel, M’Bodji, Sessegnon, Ekobo) et de celui qui dirigeait cette équipe, Hubert Velud, Armand Lopes place la barre haut. C’est le temps des grandes manœuvres du coté de Duvauchelle. Albert Rust succède à Velud, parti en National (Toulon). Pas moins de quatorze arrivées pour autant de départs. L’USCL est en chantier. Un chantier qui durera toute la saison.

Panne de réveil
Tout commence par un nul. 0-0 contre Guingamp. Et des Cristoliens fades, monotones, impuissants. Le 5-2-3 de Rust n’est pas des plus enivrants. L’intéressé se défend : « Il faut attendre que l’équipe se mette en place. » Alors, on attend. Nouveau nul, à Tours (1-1), un promu. Et puis la première défaite (contre Châteauroux, 1-3). Les journées passent et se ressemblent. Au bout de la huitième et après une nouvelle défaite à domicile contre Strasbourg (0-1), l’USCL est lanterne rouge. Un an auparavant, au même moment, le club était leader de L2. Rust est alors débarqué. Bilan : quatre nuls en huit matches, soit quatre points sur 24 possibles et seulement quatre buts marqués… Maigre consolation, une qualification au premier de la Coupe de la Ligue sur la pelouse de Metz (0-1). Olivier Frapolli assure l’intérim. Le temps de trouver un remplaçant. Baptême douloureux, d’abord, pour Frapo. Une première défaite contre Lens, en Coupe de la Ligue (1-4). Et la même mais à Brest (1-4). Les Cristoliens sont à vif. Le vestiaire en ébullition. S’en suit, néanmoins et enfin, le premier succès de la saison. Victoire contre Istres (1-0). L’USCL continue de se morfondre en zone rouge et l’adjoint poursuit son apprentissage. Défaite à Metz (0-2). Et déjà il se murmure un nom pour guider les Béliers. Artur Jorge. Celui qui avait fait les beaux jours du fameux géant serait prêt relever le challenge de l’inconnu cristolien.