Lyon dévore les Béliers

Pas de miracle à Duvauchelle. Malgré une prestation honorable, l’USCL a logiquement chuté à domicile face au sextuple champion de France. Quinze minutes. C’est le temps qu’il aura fallu à Benzema pour ébranler l’édifice val-de-marnais avant de signer un triplé. Juninho avait inscrit le troisième but lyonnais juste avant la pause. Pour Créteil, la marche était beaucoup trop haute. Jamais inquiété par une formation francilienne qui a raté un penalty,
l’OL a déroulé. Il sera logiquement en 16èmes de finale.

 
David contre Goliath
Jour J. Jour de fête à Duvauchelle pour les 10 640 spectateurs présents. Après deux semaines de trêve, Créteil et Lyon retrouvaient ce dimanche la compétition dans le cadre des 32èmes de finales de Coupe de France. Match de Gala. Entre deux équipes que tout sépare. Six fois champion de France et actuel leader de Ligue 1, l’OL part évidemment grand favori de ce duel déséquilibré. Accrochés par leur dauphin lors de la dernière journée (1-1), les hommes d’Alain Perrin comptent toujours quatre longueurs d’avance sur Nancy et filent tout droit vers un nouveau titre de champion. Vainqueur de la Coupe de France avec Sochaux l’an passé, Alain Perrin a également fait du trophée l’une de ses priorités. Malgré la supériorité hiérarchique lyonnaise, l’entraîneur de l’OL sait que le déplacement à Créteil a tout du match piège. En face, devant une armada d’internationaux, les Val-de-marnais, n’auront pas à chercher bien loin pour trouver la motivation. Pour son entrée en course, le champion de France n’a pas lésiné sur les moyens. Coupet, Juninho, Grosso, Ben Arfa, Benzema, c’est le moment de faire dédicacer les albums Panini…Car pour l’OL, ce premier match de l’année est surtout l’occasion de lancer un mois de janvier chargé.
 
Il y a quatre ans, Alain Perrin avait déjà croisé la route de l’USCL en Coupe de la Ligue. C’était avec l’OM et au Vélodrome. Créteil jouait alors les premiers rôles en Ligue 2. Insuffisant pour rivaliser avec l’ogre marseillais. 30 secondes avaient suffi pour briser les espoirs franciliens. 4-0 score final. Au revoir et merci. Depuis, l’écart s’est creusé. Créteil a rechuté l’an passé en National au terme d’une saison totalement ratée. Artur Jorge est parti remplacé par Thierry Goudet. Le chantier est énorme et le pari de la remontée risqué. Après quelques hauts et quelques bas, l’USCL pointe tout juste à la 9ème position à 5 points d’une place en Ligue 2. Accrochés à Louhans lors de la dernière journée (2-2), les Béliers n’ont plus connu la victoire depuis le 27 octobre. La trêve a fait du bien. Elle est venue interrompre cette mauvaise série. Elle a également permis de remettre sur pied les blessés. Ce dimanche, l’USCL est au complet. Pas de quoi rassurer Thierry Goudet qui sait que son équipe a au plus une chance sur dix de passer. Mais cette chance, l’USCL veut la jouer. Devant une affluence record, les deux équipes partent à égalité. Dimanche 6 janvier 2008. 18h00. Créteil-Lyon : 0-0.
 
Benzema refroidit Créteil
La composition lyonnaise a des allures de champion’s League. Avec Baros, Benzema, et Ben Arfa sur le front de l’attaque, Perrin ne cache pas ses intentions. Refroidir au plus vite les ardeurs cristoliennes pour éviter le match piège. Car les minutes qui passent jouent en faveur des Cristoliens. Après un petit round d’observation, l’OL prend progressivement le jeu à son compte. A la 6ème minute, Clerc donne le ton. Centre dangereux. La défense val-de-marnaise ne se laisse pas surprendre. Ben Arfa n’a pas plus de réussite quelques secondes plus tard. Bousculé, Créteil n’a pas l’intention de faire de la figuration. Lavoyer le prouve en chauffant les gants de Coupet de 25 mètres. Bien placé, le portier lyonnais capte sans broncher (10è). Guédioura insiste en alertant Vareilles, mais Coupet veille une nouvelle fois au grain.
 
Pour Créteil, l’espoir sera finalement de courte durée. A l’approche du premier quart d’heure, Ben Arfa, parti côté gauche, adresse un centre parfait pour Benzema. Seul au point de penalty, le meilleur buteur de L1 se charge de régler l’addition (0-1, 14è). Logique. Mais pas de quoi décourager l’USCL. Maïga le prouve en donnant des sueurs froides à la centaine de supporters lyonnais (20è). La frappe de 20 mètres est limpide mais détournée en corner. La partie s’anime. Et si Lyon semble maîtriser son sujet, les Cristoliens font bonne figure.
 
A un centre de Clerc répond un centre d’Adjmossi. Les deux formations se projettent rapidement vers l’avant. Surtout Lyon emmené par Ben Arfa et Benzema. Le premier sert le second pour une frappe plein axe. N’Diaye s’envole et retarde l’échéance (29è). De quelques minutes. Il aura moins de chance un peu plus tard. Juste le temps pour Guédioura de tester la prise de balle de Coupet (32è) que déjà le danger se précise sur son but. Les centres en retrait se multiplient. C’est l’arme fatale pour Benzema qui dégaine une seconde fois à la 38ème minute sur un service de Baros (0-2, 38ème). A 0-2, les affaires de Créteil se compliquent sérieusement. D’autant que les malheurs de N’Diaye ne s’arrêtent pas là. Juste avant la pause, Ben Arfa le secoue une nouvelle fois sur une frappe tendue à ras de terre. Le portier sénégalais détourne (43è) mais ne peut rien sur l’action qui suit. Nouveau centre en retrait. Cette fois de Clerc pour Juninho qui corse l’addition et enterre définitivement l’USCL (0-3, 45è). Pour le suspens,  on repassera. A la pause, malgré une prestation sérieuse, l’USCL rejoint les vestiaires avec trois buts dans sa musette.
 
 
Créteil manque sa chance
Sauver l’honneur. C’est le seul enjeu de la seconde période. Et l’USCL s’y emploie. Grâce à Guédioura qui n’hésite pas à tenter sa chance de loin et manque de peu le cadre (49è). En face, Lyon gère. Juninho révise ses coup-francs sans accrocher le cadre. Et Créteil insiste. Parti côté gauche, Mokdad serre idéalement El Omari qui n’en profite pas (61è). L’OL laisse volontiers la ballon à une équipe de Créteil qui a bien du mal à inquiéter Coupet. Car le but lyonnais a des allures de forteresse imprenable. Pancrate est contraint de tenter sa chance de loin (33è) avant d’avoir la balle du but au bout des crampons. Parti côté gauche, le jeune cristolien enrhume Clerc avant de s’effondrer dans la surface. M. Cailleux n’hésite pas. Penalty. Pancrate tente de se faire justice lui-même.  Sans y parvenir. Coupet était parti du bon côté, mais la balle est hors cadre. Créteil a laissé passer sa chance. Presque dans la continuité, Benzema obtient à son tour un penalty pour une main val-de-marnaise (involontaire) dans la surface. Il ne tremblera pas. 4-0, la messe est dite. C’est le troisième but de l’international français ce soir. Son 19ème cette saison, toutes compétitions confondues.
 
Pour l’USCL, la marche était beaucoup trop haute. Courageux mais trop timides, les hommes de Thierry Goudet n’ont pas pesé bien lourd. Ils quittent logiquement la compétition face à une formation lyonnaise imprenable. En balade, l’OL connaîtra son prochain adversaire dès ce soir.  Pour les Béliers, place au championnat.
 
 
 
 
La feuille de match
 
Dimanche 6 janvier 2008, 18h00
Stade Dominique Duvauchelle
 
32ème de finale de Coupe de France
 
USCL – OL : 0-4 (0-3)
 
Arbitre : M. Cailleux
Spectateurs : 10 640  
 
Buts. OL : Benzema (14è, 38è, 80è). Juninho (45è)
Avertissements : USCL : Zanoni (23è). OL : Paillot (73è)
 
USCL
Gardien : N’Diaye
Défenseurs : Zanoni, Argelier, Loja (cap), Adjamossi
Milieux : Guédioura, Lavoyer – Khenniche (Pancrate, 46è), Mokdad, Maïga (El Omari, 46è)
Attaquant : Vareilles (Tabet, 60è)
Lyon
Gardien : Coupet
Défenseurs : Clerc, Squillacci (Paillot, 46è), C. Anderson, Grosso
Milieux : Juninho (Bodmer, 66è), Toulalan (Remy, 75è), Källström
Attaquants : Baros, Benzema, Ben Arfa