Francis de Percin : « Le relationnel me plait »

Auréolé d’une montée en CFA avec Tarbes qu’il entraînait jusque là, Francis de Percin a choisi de rejoindre Jean-Luc Vasseur dans le Val-de-Marne. Désormais adjoint de son ancien coéquipier du Paris Saint-Germain, Francis de Percin évoque son parcours personnel et sa nouvelle mission auprès d’un effectif cristolien qui rentre aujourd’hui de son stage de préparation.

USCL : Quel a été votre parcours avant d’être nommé entraîneur-adjoint de l’USCL ?
Francis de Percin :
Je suis né à Paris et j’ai évolué à Fresnes puis aux Lions d’Alfortville en cadets. J’ai été repéré par Eric Monbaerts qui m’a fait intégrer le centre de formation du Paris Saint-Germain. D’abord aspirant, j’ai ensuite été stagiaire pro pendant trois saisons avant de signer un contrat professionnel. Malheureusement, j’ai été opéré pour une pubalgie pendant cette première année professionnelle et je n’ai pas pu faire mes preuves. La saison suivante j’ai rejoint le Paris FC, en 3ème division, puis le club de Tarbes m’a fait une proposition pour que je rejoigne leur équipe de CFA2. Je n’ai pas hésité une seconde car leur offre comprenait une reconversion professionnelle. Par la suite, je me suis vu offert un poste par la mairie de Lannemezan, j’en ai profité pour passer mes diplômes : BE1, BE2 puis DEF, et fait mes premières armes en tant qu’entraîneur auprès de jeunes. Je suis retourné à Tarbes pour entraîner les séniors et deux saisons de suite nous avons raté la montée de DH en CFA2. Après une autre saison auprès des jeunes de Lannemazan, j’ai repris les 18 ans de Tarbes. Après avoir fini deuxièmes la première saison, nous sommes montés et nous nous sommes maintenus en championnat National les deux suivantes. C’est là qu’on m’a proposé le poste d’entraîneur de l’équipe sénior qui avait retrouvé entre temps le CFA2 et avec qui nous avons été promus en CFA.

USCL : Votre arrivée en tant qu’adjoint à Créteil est donc une première. Comment se passent vos premiers pas ?
FDP :
Ça reste un rôle d’éducateur avant tout ! L’avantage c’est que je connais bien Jean-Luc Vasseur  pour l’avoir côtoyé au Paris Saint-Germain, on communique beaucoup tous les deux. Evidemment, le rôle d’adjoint est plus effacé que celui de l’entraîneur principal mais je n’ai aucun problème par rapport à ça. Ça me permet d’être plus proche des joueurs, de communiquer avec eux. Ce côté relationnel me plait beaucoup. Au-delà de ce rôle d’adjoint, je suis aussi en charge de la préparation physique des joueurs. C’est une mission que je connais bien pour l’avoir gérée auprès des 18 ans Nationaux, et des séniors en CFA à Tarbes. De manière générale, je suis là pour tout mettre en œuvre pour épauler Jean-Luc Vasseur pour remplir l’objectif que le président nous a fixé.

« C’est (Jean-Luc) qui mène la barque ! »

USCL : Parlez-nous du passé que vous partagez avec Jean-Luc Vasseur… Ces relations privilégiées vont certainement faciliter la vie du tandem que vous formez ?
FDP :
Nous avons appris à nous connaître au centre de formation du PSG. On se côtoyait aux entraînements, aux repas, au centre où on était hébergé. Durant tout ce temps qu’on a passé sur place, on a créé des liens qu’on a conservés. C’est quelque chose qui va nous aider à former une équipe, et à franchir un palier ensemble. Mais nous avons des rôles bien définis dès le départ. En tant qu’entraîneur principal, c’est Jean-Luc qui dirige la partie tactique, stratégie, du projet de jeu, de son animation, et des règles de vie du groupe. C’est lui qui mène la barque ! Moi, je l’aide à mener cette barque en prenant à ma charge la préparation athlétique, les ateliers techniques, les échauffements, les étirements. Je m’occupe de toute la mise en œuvre de son projet. Mais le staff ne se limite pas à moi et Jean-Luc. Olivier  et le doc (O. Roussey, kinésithérapeute et N. Bompard, ndlr) en font aussi partie comme Jean-Michel Bridier qui entraîne la réserve. Je le connaissais évidemment de nom grâce à sa carrière de joueur, mais j’ai surtout appris à le connaître à Clairefontaine où nous avons passé notre DEF ensemble. Je n’oublie pas non plus Amandio (A. Adubeiro, intendant, ndlr) et son épouse qui sont proches du groupe. Sans oublier la cellule recrutement formée par Samir (S. Amirèche, observateur, ndlr) et José Ferreira (Directeur Général, ndlr).

USCL : C’est aujourd’hui que s’achève que le stage de préparation. Quel bilan faites-vous de cette semaine un peu particulière pour la vie du groupe ?
FDP :
Nous sommes vraiment satisfaits de ce stage de préparation. D’abord, nous avons pu vérifier que les gens du nord sont vraiment chaleureux, leur accueil a été super ! Nous avons été gâtés par le temps, et les conditions d’entraînement étaient vraiment pas mal. Le but de cette semaine était évidemment de travailler physiquement mais c’était aussi de faciliter l’intégration. En plus des entraînements, nous avons fait quelques activités pour développer la cohésion et accélérer le mélange entre les anciens et les nouveaux. Cette complicité à l’intérieur d’un groupe est un état d’esprit nécessaire surtout dans un championnat « marathon » comme le National. Aujourd’hui, on peut considérer que cette partie est une réussite. Le groupe vit bien, il respecte les règles qui ont été mises en place par le staff, et il est très réceptif au discours du coach.

USCL : Où en êtes-vous en termes de préparation ?
FDP :
Les deux premières semaines, nous avons surtout travaillé le volume de travail. On sait que les joueurs vont avoir besoin de coffre, on a donc axé sur le renforcement musculaire, la proprioception et la coordination. Cette semaine, nous avons travaillé « au seuil », en demandant des efforts moins longs mais plus intenses. A notre retour, on cherchera à gagner en explosivité. Le travail sera individualisé pour que tous les joueurs travaillent au plus juste. Nous espérons obtenir des résultats en début de saison pour valider le travail que nous avons fait.

USCL : On sait que cette période est éprouvante pour les organismes. Vous n’avez pas de pépins physiques à déplorer ?
FDP :
Non, mais on touche du bois ! Notre chance cette saison c’est d’avoir six semaines de préparation. On a donc organisé une reprise progressive pour éviter les blessures.

Propos recueillis par JG
Photo JG