Jaouen Hadjam : « Il faut travailler dur pour atteindre le haut niveau »

Cet article est paru en mai dernier dans le numéro 47 de l’Esprit Bélier.

Formé à l’US Créteil-Lusitanos, Jaouen Hadjam (20 ans) est devenu un titulaire régulier au FC Nantes (L1). Pour Esprit Bélier, le défenseur gauche et international algérien est revenu sur ses années passées chez les Béliers.

Esprit Bélier : Jaouen, pour ceux qui ne te connaîtraient pas, peux-tu nous rappeler ton parcours ?

Jaouen Hadjam : Mon parcours n’est pas simple. J’ai commencé le football à Champagne-sur-Oise, dans le 95. Après, je suis revenu dans le Val-de-Marne, où j’ai fait une saison à Rungis, trois à Alfortville, puis une au PSG. Ensuite, j’ai intégré l’US Créteil-Lusitanos. Après ma première année à l’USCL, chez les U13, je suis entré en parallèle dans le pôle Espoirs de Reims, l’équivalent de l’INF Clairefontaine… mais à Reims. Cela veut dire que pendant mes années en U14 et en U15, je faisais ma formation à Reims en semaine et je revenais à Créteil le week-end, pour jouer les matchs. Enfin, en sortant du pôle Espoirs de Reims, j’ai signé avec le centre de formation du Paris FC.

EB : Tu te rappelles souvent de tes années à Créteil ?

JH : Est-ce que je m’en rappelle ? Oui, tout le temps ! J’ai encore beaucoup de contacts avec d’anciens joueurs avec qui j’ai joué. Avec cette génération et toutes ces années que j’ai passées, je suis obligé de m’en souvenir !

EB : Quel est ton meilleur souvenir à l’USCL ?

JH : C’est la qualification en finale nationale du Festival U13 Pitch. Je crois que c’était à Cergy-Pontoise. Nous étions en finale régionale et le speaker annonçait les résultats. De la huitième à la première place, pour laisser le suspense. Quand il a dit l’équipe qui a terminé à la deuxième place… c’était un moment incroyable et inoubliable. Créteil n’avait pas encore été cité et nous savions que nous avions fini à la première position. Je pense que c’était mon meilleur souvenir à l’USCL.

EB : Tu suis toujours les résultats de l’équipe première en National 2 ?

JH : Oui, je suis toujours les résultats. J’ai un bon ami à moi qui évolue à Créteil actuellement, avec qui j’ai joué au Paris FC : Thomas Némouthé. Je suis de loin. L’US Créteil-Lusitanos est un vrai club et le fait de le voir aujourd’hui en National 2, alors que quand j’y étais nous étions en Ligue 2… L’USCL n’est pas sa place.

EB : Quel message aimerais-tu transmettre à un jeune licencié de l’USCL pour qu’il réussisse à percer ?

JH : Il ne faut jamais lâcher, garder ses objectifs en tête et se donner les moyens de réussir. Le football, c’est un plaisir avant tout, mais c’est dur. Il faut faire ce qu’il faut pour atteindre ses objectifs ou, au moins, ne pas avoir de regrets. C’est bien beau d’avoir des objectifs, mais si on ne met pas tout en œuvre pour y arriver, alors on a beaucoup moins de chance de réussir et plein de regrets.

EB : Tu évolues aujourd’hui à Nantes, avec un certain Florent Mollet, qui est passé chez nous aussi. Comment se passe votre entente ?

JH : Quand nous sommes arrivés au FC Nantes, nous avons passé la visite médicale en même temps. Je l’avais reconnu, car je faisais ramasseur de balle à Créteil, quand j’étais en U13 et il était déjà dans l’effectif. Quand je l’ai vu, cela m’a fait quelque chose. Quand je me dis que j’étais ramasseur de balle et qu’aujourd’hui, Florent Mollet soit mon coéquipier… Quand on voit cela, on se dit que le football va très vite. Il y a tout de suite eu une très bonne entente et un respect mutuel.

EB : Quels objectifs te fixes-tu pour la suite de ta carrière ?

JH : Je veux atteindre le plus haut niveau partout. Que cela soit au niveau international ou avec mon club. Ligue des Champions, Coupe du Monde, Coupe d’Afrique des Nations… les plus grandes compétitions. Je n’ai pas vraiment de limites et je veux aller chercher ce que je peux aller chercher. C’est bien de rêver, mais il faut se donner les moyens et voir jusqu’où on peut aller. Il faut travailler dur pour atteindre ce plus haut niveau.