De l’école de football à l’équipe professionnelle, Farès Khenniche a gravi tous les échelons de l’US Créteil-Lusitanos. Auteur de son premier but en Ligue 2, vendredi face à Caen, l’amateur veut désormais voir plus loin.
Entretien avec le plus cristolien des Cristoliens.
USCL : Comme en atteste la série positive actuelle, l’US Créteil-Lusitanos va mieux. Le fait de quitter la zone de relégation apporte-t-elle une confiance supplémentaire au groupe cristolien ?
Farès Khenniche : Nous sommes sur cinq matchs consécutifs sans défaite. Nous n’avons pas attendu de sortir de la zone rouge pour nous remobiliser. L’équipe entière a compris qu’il fallait se relever pour éviter le National. Aujourd’hui, nous ne sommes pas relégables, ça nous permettra de jouer un peu moins la peur au ventre, d’être plus libérés. Mais il ne faut pas oublier que tout est très serré. Nous restons tous sous pression.
USCL : Animateur dans l’entrejeu, vous avez marqué et fait marquer votre club. Porter le maillot de Créteil, la ville ou vous êtes né, doit être à la fois une lourde responsabilité et une grande fierté…
FK : Oui je pense que ça s’est vu lorsque j’ai marqué : j’étais euphorique. Que ce soit en tant que titulaire ou remplaçant, je ne peux pas me permettre de tricher. Tout le monde me connaît ici car je suis un peu l’enfant du club ! C’est parfois difficile, mais j’essaie toujours de transmettre un discours positif aux Cristoliens qui me demandent des explications. J’essaie faire vivre l’espoir en eux, je leur demande de nous soutenir.
Au niveau individuel, je suis toujours à fond pour ma ville, son public, mon entraîneur. On me dit que je suis gentil, que je suis d’ici, mais cette saison j’ai prouvé que ma présence était due avant tout à mes qualités. Aujourd’hui, j’ai 25 ans et j’ai l’impression d’avoir perdu un peu de temps au cours de mon parcours. J’espère recevoir bientôt une proposition sérieuse qui me permettra de devenir professionnel.
USCL : Ce soir, vous affronterez Dijon une équipe que l’USCL n’a jamais battue. Pensez-vous que l’absence d’objectif du côté du DFCO pourra jouer en faveur des Cristoliens ?
FK : Quand on rencontre une équipe qui ne joue plus rien, on ne sait jamais. Dijon prendra peut être le match à la légère, ou peut être qu’au contraire le fait de jouer sans pression les rendra plus dangereux. Il faut avant tout se concentrer sur notre manière d’aborder le match. Si on rentre vite dans la rencontre, comme on a su le faire lors de nos derniers matchs et qu’on joue à fond, on pourra certainement ramener quelque chose de positif de ce déplacement.