HISTORIQUE / PALMARES

Il EST FOU…

La saison 1992/93 voit la naissance de la « Super D2 ». La deuxième division sera constituée d’un seul groupe. Le maintien ne vaut que pour les dix premières places. L’USC en est bien loin, en dépit des merveilles d’un jeune milieu offensif, Yann Lachuer. Inconstante, elle finit 18ème et retourne en D3. Pour six saisons. Le public s’impatiente, malgré une troisième place en 1993/94. L’USC se relâche ensuite (11ème).

Eté 1996, Alain Afflelou reprend les rênes du club, et il y met les moyens. Barrabé et Sénac rejoignent les Béliers. Un an après l’arrivée du lunetier, Créteil entrevoit l’une de ses plus belles épopée. Un quart de finale en Coupe de France. Après avoir sorti Strasbourg  (D1), les Cristoliens s’inclinent finalement contre Guingamp, aux prolongations et devant plus de 11 000 spectateurs réunis au Parc  des Princes. L’USC fréquente alors, en National, les Lusitanos  de Saint Maur. Créteil est finalement récompensé à la fin de l’exercice 1998/99, avec une deuxième place qualificative pour la D2. Duvauchelle s’agrandit. Ses ambitions aussi. Afflelou voit grand et paraphe les arrivées de Bancarel, Histilloles, Le Frapper, Sankharé,  Huysman…

LUSITANOS MAIS COSMOPOLITE

Le réapprentissage de la D2 se fait dans la douleur. Première  saison (1999/00), l’USC termine 17ème. Un pied dans le vide. Les Béliers avancent à petits pas. 2000/01, 16ème. Afflelou continue à investir. Dogon, Cassard, Frapolli, Anselmini, Roth, Dallet, Bouger, Méride débarquent de l’autre côté du périph’. Mais, à la fin de l’exercice  2001/02, l’opticien finit par jeter l’éponge. Et c’est Armand Lopes, alors Président des Lusitanos de Saint-Maur, qui  reprend le flambeau. Sans flamber, Créteil est en D2 pour la quatrième  saison d’affilée. Un record pour le club. Et ce, malgré  une 18ème place. Créteil est sauvé par Lozano, chef d’orchestre  pendant quelques journées. L’USC Football devient Union Sportive Créteil-Lusitanos Football. Le bleu se marie aux couleurs de la  lusophonie. « Créteil-Lusitanos est et reste le club de tous », rassure le nouveau Président. Français, Africains, Portugais, Brésiliens… Les cultures s’entremêlent. 

L’USCL joue encore avec le feu. Dix-septième en 2002/03 avec tout juste 42 points, les Béliers assurent leur maintien lors de la dernière journée, en battant Nancy. Créteil-Lusitanos se concentre un temps sur la Coupe de la Ligue. Les Franciliens sortent Nice, alors premiers de L1 et héritent en huitième de finale, du Vélodrome et de l’OM, nouveau patron de l’élite. Un parcours qui inspire les hommes du Président Lopes. 2003/04, l’USCL réalise sa meilleure performance depuis son retour en L2. Douzième, toujours sous la baguette de Cavalli et avec Casagrande, Levaux, Correa, Sabin, Théophile, Dobo, Grégori, Rangdet, L’US Créteil-Lusitanos peine à garder la tête  froide. En 2004/05, les Béliers bêlent dans la zone rouge  jusqu’aux toutes dernières journées pour arracher une quinzième place. Pourtant, Armand Lopes n’a pas lésiné sur les moyens. Avec des recrues de choix : Trivino, Rui Pataca, Marco Ramos, Ekobo, Moreira et un inconnu Sessegnon…

2006, L’ANNEE DE TOUS LES SUCCES

2006. L’année est historique à plus d’un titre. Créteil fête les 70 ans des Béliers qui se hissent à la hauteur de l’évènement. La saison 2005/2006 est celle de tous les records. Emmenés par Hubert Velud, Sessegnon, M’Bodji, Ekobo, Aubanel, Pataca et consorts propulsent l’USCL vers les sommets du classement. Leaders du championnat pendant cinq journées, les Franciliens passeront un tiers de la saison dans le trio de tête. Après avoir longtemps rêvé de Ligue 1, l’USCL termine finalement sa saison à une huitième place historique (54 points). La réserve professionnelle dirigée par Olivier Frapolli ne sera pas en reste, avec son premier titre de Champion de CFA2 et une finale de Coupe de Paris.

DU REVE AU CAUCHEMAR

L’USCL s’apprête à entamer sa 8ème saison en Ligue 2. Des rêves plein la tête. Malgré les départs de nombreux cadres (Aubanel, M’Bodji, Sessegnon, Ekobo) et d’Hubert Velud, Armand Lopes place la barre haute. C’est le temps des grandes manœuvres du coté de Duvauchelle. Albert Rust prend les commandes de l’équipe. Pas moins de quatorze arrivées pour autant de départs. L’USCL est en chantier.
Après huit journées et une nouvelle défaite à domicile contre Strasbourg (0-1), l’USCL est lanterne rouge. Rust est remercié et c’est Olivier Frapolli qui assure l’intérim en attendant qu’ Artur Jorge prenne les commandes de l’équipe. L’USCL flirte toujours avec la zone rouge, mais évite de se faire distancer. Emmenée par Vareilles, Boulebda Pataca et Baha, l’attaque cristolienne retrouve des couleurs avant la trêve. L’USCL est 14ème et prend de l’avance sur ses poursuivants. On est encore bien loin de penser au National.

2007 débute par une fête. 32ème de finale de Coupe de France. L’USCL reçoit Nice. Et elle fait belle figure. Défaite aux prolongations (1-2). Une rencontre qui laisse cependant des marques. En 2007 et après huit matches, l’USCL n’a toujours pas gagné. Cette fois-ci, les Béliers n’ont trouvé le chemin des filets qu’à deux reprises. Et les revoilà reléguables. Malgré une belle série de huit matchs sans défaite, l’USCL ne brille plus. La victoire dans les arrêts de jeu face à Montpellier, concurrent direct dans la course au maintien, est la dernière étincelle. A Niort, l’USCL s’incline dans un match à 6 points. Dans le même temps, Montpellier, emmené par Rolland Courbis, gagne – sans surprise – à Ajaccio (2-0). 

18ème à l’ultime journée, l’USCL se rend à Guingamp. Entre la 11ème et la 28ème minute de jeu, l’USCL est maintenue en L2… Mais, l’USCL retombe dans ses travers. Les Bretons égalisent et prennent l’avantage (1-2). C’est fini. Brest écrase Reims (3-0), Niort étrille Grenoble (3-0) et Montpellier arrache un penalty à vingt minutes du coup de sifflet final (1-0)… Le spectre du National est bien là. Il faut à présent recommencer et rebâtir.