Pataca : Je n’ai jamais douté

Rui Pataca ne s’en cache pas. Après un début de saison difficile, certains l’avaient déjà enterré. A bientôt 34 ans, l’attaquant lusitanien avait soif de revanche. Sa réponse, c’est sur le terrain qu’il l’a apportée. Cinq buts lors des cinq dernières rencontres. Une performance individuelle qui n’élude pas l’objectif collectif des Cristoliens.

 
USCL : L’USCL reste sur une série de six matchs sans défaite, c’est un élément important dans la course au maintien…
Rui Pataca :
Effectivement, cette série nous permet de faire un grand pas vers le maintien. Même si rien n’est joué, la situation est plus favorable que sept ou huit matches en arrière. Pour être honnête, à cette époque, même certains joueurs doutaient de nos chances de maintien. Notre bonne série les a fait changer d’avis. Nous nous sommes imposés lors de nos deux derniers déplacements. C’est une série intéressante. Ça prouve finalement que nous avions du potentiel mais qu’il était mal exploité.
 
 
USCL : L’USCL affiche 36 points au compteur, selon-vous, combien faudra-t-il encore en décrocher pour assurer le maintien ?
RP :
Il reste cinq matches. En décrochant encore deux succès, ça devrait suffire. Nous rencontrons Niort et Montpellier, deux adversaires directs. Il ne faudra pas perdre de points sur ces deux rencontres. Le déplacement à Dijon sera également très important. Il ne faut pas croire que nous sommes arrivés. Face à Caen, nous avons souffert. Les trois buts encaissés prouvent que la route est encore longue.
 
USCL : Vous venez d’inscrire cinq buts en cinq matches. Comment vivez-vous cette bonne période ?
RP :
Cette bonne série correspond à la bonne série du groupe. Nous avons tous travaillé dur pour y arriver. A mon niveau, je regrette simplement que certains aient été trop exigeants avec moi dans les moments difficiles. Je suis l’un des joueurs les plus expérimentés du club. A chaque fois que les choses tournaient mal, j’étais directement visé. Tout le monde passe par là. Il faut savoir attendre que la roue tourne. Aujourd’hui, l’équipe joue davantage vers l’avant. C’est positif, mais dès que nous menons au score, nous avons le réflexe de reculer.
 
USCL : Comme vous le soulignez, vous avez traversé une période difficile. Comment l’avez-vous vécue ?
RP :
Je n’ai jamais douté. L’USCL est une équipe, ce n’est pas un joueur. Quand on ne marque pas devant, c’est aussi que les ballons n’arrivent pas. Finalement, j’ai le sentiment de ne pas avoir été le seul en cause. Malgré les changements, cette réussite a continué à nous fuir. Notre mal était collectif. Vareilles a été très bon. S’il avait eu un peu plus de réussite, nous n’en serions pas là. C’est assez injuste, car c’est aussi une question de chance.
 
 
USCL : Comment voyez-vous vos cinq derniers matchs de championnat ?
RP :
Il ne faut rien lâcher. Il faudra peut-être lutter jusqu’à la dernière journée. Il faut prendre les matchs les uns après les autres. Paradoxalement, les trois buts encaissés face à Caen vont peut-être nous faire du bien. Ils prouvent que le danger est toujours présent. Si on prend suffisamment de recul, ces erreurs peuvent nous aider.