Créteil au tapis

Battus par Amiens dans un nouveau match à 6 points, les hommes d’Artur Jorge ont sérieusement hypothéqué leurs chances de maintien. Stériles face à des Picards en pleine réussite, ils devront s’imposer à Guingamp lors de la dernière journée et espérer un faux pas à domicile de Brest, Niort ou Montpellier.

L’US Créteil-Lusitanos n’a plus son destin entre ses mains. C’est l’un des enseignements de la 37ème journée de Ligue 2. A une semaine de la fin du championnat, l’USCL a retrouvé le fauteuil peu enviable de premier relégable. Au plus mauvais moment.

Mathématiquement, tout reste possible, mais pour sauver leur place en Ligue 2, les Béliers devront battre Guingamp, mais ils devront également espérer un faux pas de Niort, Brest ou Montpellier, à domicile et face à des adversaires en roue libre. Une équation qui relève du miracle.

Au coup d’envoi de cette 37ème journée, les Franciliens avaient pourtant leur destin entre leurs mains. Mais face à une formation amiénoise en pleine confiance, les lacunes affichées lors des deux dernières rencontres vont rapidement se confirmer. Créteil joue sa place en Ligue 2, la peur au ventre.

6 minute, c’est le temps qu’il faudra à Buron pour trouver la faille dans la défense cristolienne sur un bon service de Giresse côté gauche. Les Cristoliens sont sonnés et balbutient leur football. Les passes n’arrivent pas, les frappes restent dans les chaussures et lorsque, par miracle, tout semble parfait, c’est la malchance qui s’en mêle comme sur cette tête d’Argelier repoussée par la transversale de Merville (25è). Avertissement sans frais. Il n’en fallait pas plus pour réveiller les Picards. Parti à la limite du hors jeu, Raynier profite de l’attentisme de la défense cristolienne pour aller battre Trivino et sceller le score définitif de la partie après 32 minutes de jeu. Créteil est KO. Pas assez vraisemblablement pour Giresse qui en remet une couche sur un centre tir difficilement dévié par Trivino.

A 2-0, peu nombreux sont ceux qui croient encore au miracle. Pataca tente pourtant d’entretenir l’espoir mais Merville réalise l’exploit en détournant la tête à bout portant de l’attaquant portugais juste avant la pause (44è).

Au retour des vestiaires, l’USCL semble vouloir prendre les choses en main avec une nouvelle occasion franche de Pataca et un autre arrêt de rang de Merville (51è). Mais l’occasion la plus franche de la partie, sera pour Effa. Parfaitement démarqué, l’attaquant camerounais rate l’immanquable seul face à Merville (53è). Créteil n’y croit plus.

Trop brouillons, les Béliers butent sur une formation amiénoise sereine et bien organisée. Les deux dernières occasions de la partie seront ainsi picardes. Trivino réalise d’abord un exploit sur une tête à bout portant de Raynier (63è) avant de s’interposer sur une bonne frappe de Buron (64è).

A 2-0, les Cristoliens savent qu’ils ont un pied en National car les résultats de leurs adversaires directs sont, une fois de plus, défavorables. Si le succès de Montpellier à Ajaccio ne faisait pas de doute (même la française des jeux avait refusé d’ourvir les paris sur ce match), le nul de Niort au Havre et la victoire de Brest dans les dernières minutes (grâce à un but sur penalty) ont constitué les principaux actes d’une nouvelle soirée cauchemardesque.

Même en cas de victoire vendredi à Guingamp, l’USCL n’est pas sûre de rester en Ligue 2. Mais à ce stade, les Cristoliens n’ont qu’un seul choix : continuer à y croire.

La feuille de match

Vendredi 18 mai 2007, 20h00

37ème journée de Ligue 2

Stade Duvauchelle, Créteil

USCL – Amiens : 0-2 (0-2)

Arbitre : M. Chapron
Spectateurs : 5 600

Buts. Amiens : Buron (67), Raynier (32è).

Avertissements. USCL : Argelier (24è), Bah (45è), Loja (60è), Effa (84è). Amiens : Merville (76è).

USCL : Trivino – Loja, Amirèche, Domoraud (Grégori, 46è), Salze – Bah (Odemis, 74è), Assous, El Omari (Boulebda, 46è), Argelier – Effa, Pataca. Entr. : Jorge.

Amiens : Merville – Lahaye, Sami, Vairelles, Boche – De Freitas, Fayole, Buron, Giresse (Hamed, 59è) – Raynier (Heitzmann, 79è), Buengo (Perchet, 59è). Entr. : Batelli.