Calme plat à l’infirmerie !

L’effectif cristolien étant en pleine possession de ses moyens physiques, la rédaction vous propose pour sa rubrique médicale hebdomadaire d’en savoir plus sur un examen fréquemment prescrit aux sportifs de haut niveau : l’IRM…

Une IRM, mais à quoi ça rime ?!!

IRM par ci, IRM par là, la médecine sportive et les sportifs de haut niveau usent et abusent de cet examen d’imagerie médicale très couteux. Mais qu’est ce que l’IRM et à quoi sert-elle au juste ? A qui et à quelles pathologies doit-elle être réservée ? Autant de questions auxquelles Nicolas Bompard, le « Doc » cristolien, essaie de répondre pour les internautes de www.uscl.fr.

Qu’est-ce que c’est ?
Anciennement baptisée Résonance Magnétique Nucléaire (RMN), cette technologie médicale apparue dans les années 80, est aujourd’hui appelée (Image par Résonance Magnétique (IRM). L’oubli du mot « nucléaire » ayant pour but de ne pas effrayer les patients.

Comment ça se passe ?
Bien que l’IRM soit complètement indolore, l’appareil (3 mètres de profondeur sur deux de hauteur) est très impressionnant, et l’examen en lui-même l’est tout autant. On demande, en effet, au patient, de s’allonger sur une table située dans un cylindre d’un diamètre d’environ 60cm et de rester parfaitement immobile dans le but d’obtenir des images de la meilleure qualité possible. Le caractère exigu de l’appareil et le bruit produit pendant l’examen peuvent même être angoissants pour les patients claustrophobes. Parfois, on en vient d’ailleurs à recommander un traitement contre le stress. Pour d’autres, l’IRM est purement et simplement proscrite : femmes enceintes, personnes souffrant d’obésité ou susceptibles d’abriter des matériaux métalliques (pacemaker, broches, agrafes chirurgicales etc..) susceptibles d’être attirés par le champ magnétique de l’appareil.

Quel intérêt ?
Grâce à un procédé physique complexe, le champ magnétique émis permet de créer un excellent contraste entre les différents tissus « mous » de l’organisme : muscles, tendons, ou ligaments que les échographies ne peuvent égaler. Très sensibles, ces images permettent donc de faire une bonne évaluation anatomique de la région d’autant que les clichés peuvent être visualisés grâce des coupes transversales en deux ou trois dimensions sans avoir à déplacer le blessé.

Dans quels cas l’IRM est-elle prescrite ?
Très couteux pour la sécurité sociale : 450€ auxquels s’ajoutent les frais du radiologue, il faut souvent compter plusieurs jours voire semaines d’attente pour réaliser cet examen. Il faut savoir que la France est, en Europe,  le pays le moins bien équipé en nombre de machines par habitant. N’insistez donc pas si votre généraliste vous la refuse, d’autant qu’une IRM ne suffit pas à obtenir un diagnostic. Mal guidé cet examen peut même donner des résultats trompeurs. La plupart du temps, un bon examen clinique aidé ou non par une échographie est suffisant pour les blessures musculaires, tendineuses, ligamenteuses ou osseuses. En conclusion, on peut dire que le cas de figure typique pour la prescription d’une Image à Résonance Magnétique reste la blessure destinée à une opération chirurgicale. Les multiples représentations de la lésion fournies par l’IRM permettent, en  effet, au chirurgien de parfaitement appréhender l’environnement et de guider son geste chirurgical avec une grande précision. Pour ce qui est du sport de haut niveau, la précision de cet examen permet aux médecins d’estimer de  manière très fine la période d’indisponibilité d’un joueur. Une donnée capitale pour les clubs et sportifs professionnels.

En espérant que ces quelques lignes vous auront éclairé sur l’IRM et surtout que vous n’y aurez jamais recours, la rédaction  vous dit… Sportez-vous bien !

JG avec Nicolas Bompard
Photo N. Bompard