S. Grégori : « Je suis le Rool de L2 »

Sévèrement exclu contre Grenoble, Sébastien Grégori a purgé ses deux matchs de suspension. Ce soir, le milieu de terrain apportera une nouvelle fois toute sa volonté en espérant décrocher enfin la première victoire de l’USCL hors de ses bases.

USCL : Vos deux cartons litigieux contre Grenoble vous ont valu deux matches de suspension. Pensez-vous souffrir d’une mauvaise réputation auprès des arbitres ?

Sébastien Grégori : Quand je vois Le Parisien me surnommer le « Cyril Rool de L2 » je souris malgré moi. Je pense que, comme lui, mon image est ternie par mon impulsivité. Je suis catalogué comme un « mauvais garçon ». Ça m’attriste, surtout vis-à-vis de mes proches. Je suis un joueur très engagé et mon jeu me vaut des cartons. Mais mes interventions ne sont pas des signes d’impuissance. J’ai envie d’aller récupérer les ballons pour l’équipe. Sur un match comme Grenoble, même si je sais que je n’ai pas grand à chose à me reprocher, je ne peux m’empêcher de m’en vouloir. Je me dis qu’à 11 nous aurions pu faire un autre résultat. Je sais que je dois encore prendre sur moi et canaliser mon impulsivité.

 USCL : Comment avez-vous vécu le match contre Brest depuis les tribunes ?

SG : C’était très difficile à vivre. Sur le terrain, on est acteur, on a le sentiment de pouvoir changer les choses. En tribune, on est complètement impuissant. On a vu les gars faire un non-match, comme si les joueurs n’avaient pas conscience de l’importance de la renconte qu’ils étaient en train de jouer. On a manqué d’agressivité dans le jeu.

 USCL : Ce soir,  vous réintégrerez le groupe pour un autre match vital pour le maintien. Tout autre résultat qu’une victoire condamnerait presque l’USCL. Comment gérez-vous cette pression ?

SG : Comparé à d’autres villes, on ressent moins de pression autour du Club, ici. C’est bénéfique pour le groupe. Il faut aussi se servir des saisons délicates. Nous avons toujours eu une bonne gestion dans ces moments difficiles. Le groupe a appris à faire front. En début de semaine, il y a eu une réunion entre joueurs et staff pour jouer cartes sur tables. Maintenant, les paroles devront se traduire par des actes. Istres, c’est plus qu’un match à 6 points. C’est la guerre, comme on dit chez moi. L’équipe vaincue aura beaucoup de mal à sortir la tête de l’eau. Nous savons que c’est contre des équipes qui luttent  pour le maintien que nous devrons faire quelque chose. Nous devrons être concentrés dès le début de match, pour éviter de « psychoter » . Pour ma part, je serai un peu comme à domicile. Originaire de Marseille, je connais bien la région. Ma famille et mes proches viendront me voir jouer, j’espère leur offrir une victoire !